Appels à projets
Le LHSV dispose de ressources adaptées à sa taille, à son profil d’activités et à son environnement de recherche, et les mobilise. Néanmoins, les membres du LHSV s’impliquent aussi dans la recherche de ressources financières supplémentaires, soit en sollicitant leur employeur respectif, soit en répondant à des appels d’offres publics et à d’autres projets subventionnés en collaboration avec d’autres laboratoires et institutions.
Levier des tutelles
En termes de ressources financières, un équilibre est tout d’abord recherché entre les investissements des personnels d’EDF R&D et de l’ENPC :
- Pour les personnels d’EDF R&D du LHSV, la quasi-totalité des activités de recherche et de valorisation est financée par des projets internes à EDF R&D, eux-mêmes financés par des commandites provenant de l’ingénierie d’EDF. Ces activités couvrent en grande partie les domaines du nucléaire, des énergies renouvelables et de la gestion des ouvrages hydrauliques. Au sein du LHSV, ces activités sont valorisées à hauteur de 50 % sur les temps moyens des personnels d’EDF R&D au LHSV. Le financement de ce temps est renouvelé sur des cycles de projets allant de 3 à 5 ans, selon les projets.
- Pour les personnels de l’ENPC, ils disposent quant à eux de l’intégralité de leur temps de travail pour chercher librement et valoriser leurs résultats. Ces activités restent cadrées à l’intérieur des deux axes thématiques du LHSV définis précédemment et sont en phase avec l’ambition commune et stratégique des deux tutelles.
On compte donc deux fois plus de personnels d’EDF R&D (valorisés à 50 %) que de personnel de l’ENPC (valorisés à 100 %). Cet équilibre crée un véritable effet de levier mutuel pour les deux tutelles et garantit le succès du LHSV, à la fois en recherche industrielle et en recherche académique. Et il en va de même avec la direction du LHSV, partagée entre Sébastien BOYAVAL (ENPC) et Sébastien BOURBAN (EDF R&D).
Financements externes
D’autre part, les membres du LHSV s’impliquent également dans la recherche de ressources financières supplémentaires, soit en sollicitant leur employeur respectif, soit en répondant à des appels d’offres publics et autres projets subventionnés en collaboration avec d’autres laboratoires et institutions. Le LHSV a ainsi obtenu, par exemple, le financement de stages, de thèses, ou encore du soutien pour participer à des appels d’offres ou des bourses doctorales. Les membres du LHSV sont actifs dans de nombreux appels d’offres sur les portails publics tels que celui de FEM (France Énergies Marines), d’E4C (Energy for Climate), de l’ANR (Agence Nationale de la Recherche), ou encore de H2020 (Horizon Europe 2020).
Enfin, le LHSV perçoit des recettes propres complémentaires liées aux différents contrats d’encadrement (stages, post-doctorants et autres attachés de recherche en pré ou fin de thèse), avec différents partenaires socio-économiques (EDF et ses filiales, collectivités, etc.). Ce cumul permet des activités de valorisation, comme par exemple les déplacements des membres du LHSV à certaines conférences internationales, ou l’invitation de chercheurs venant d’autres laboratoires français et étrangers, pour les séminaires mensuels du LHSV.
Illustrations
Prenons l’exemple de l’embauche du post-doctorant Virgile DUBOS dans le cadre du projet SEDIFLO, subventionné par l’ANR (Agence Nationale de la Recherche) visant à refondre la simulation numérique du transport de sédiments en rivière. Ce projet proposait le développement d’une nouvelle méthode numérique basée sur des équations aux dérivées partielles pour modéliser les écoulements en surface libre dans les rivières. Sébastien BOYAVAL a recruté ce postdoctorant pour une durée de 12 mois en 2022 sur le financement de l’ANR, afin de finaliser, dans les temps, la partie turbulence des écoulements.
Autre exemple, citons le financement de la thèse d’Arthur GUILLOT LEGOFF (octobre 2022-2025). Le LHSV s’est associé à un autre laboratoire de l’ENPC, le LEESU, pour obtenir une bourse de thèse conjointe ou deux demi-bourses de l’ENPC. Cette thèse vise à modéliser l’hydrodynamique et la microbiologie des milieux aquatiques urbains afin de prévenir les risques sanitaires liés à la baignade en eau libre. L’outil de modélisation choisi est la suite de codes de calcul scientifique openTELEMAC d’EDF R&D. Cette problématique scientifique se situe à l’intersection des compétences et des objectifs des deux laboratoires, et le doctorant partage son temps entre eux.
Un troisième exemple concerne le financement du post-doctorant Marc BATTLE-MARTIN pour une durée de 18 mois (2021-2023), dans le cadre du projet de R&D DIMPACT de France Énergies Marines (intitulé « Vagues déferlantes et conception des éoliennes flottantes »). Sous la supervision de Christophe PEYRARD et Jeffrey HARRIS, ce projet a conduit le LHSV à développer une nouvelle méthode pour définir l’état de la mer (qui diffère considérablement des méthodes utilisées pour les éoliennes offshore fixes) ainsi qu’une nouvelle solution technique pour estimer les charges de vagues non linéaires dans les modèles numériques couplés. Cette méthode sera référencée dans la mise à jour 2024 des pratiques recommandées par l’organisme de certification DNV (Det Norske Veritas).
Enfin, prenons le cas du financement du post-doctorant Fabien ROBAUX sur une période de 18 mois (2021-2022), dans le cadre du projet européen H2020 HIPERWIND (« HIghly advanced Probabilistic design and Enhanced Reliability methods for high-value, cost-efficient offshore WIND »). Sous la supervision de Christophe PEYRARD et Michel BENOIT, Fabien a comparé deux stratégies de couplage entre un code de calcul des écoulements potentiels qu’il avait développé pendant sa thèse et le solveur CFD open source OpenFOAM : (a) une stratégie de « décomposition de domaine », où un domaine localisé près d’une structure en mer est forcé à ses limites par le calcul potentiel à plus grande échelle ; et (b) une stratégie de « décomposition fonctionnelle », où les variables du problème (vitesse et pression) sont décomposées en une partie potentielle (simulée en tenant compte de la présence de la structure) et une partie complémentaire simulée numériquement avec OpenFOAM. Fabien a depuis été embauché à EDF R&D.